L'excellence face à la menace du « faux chocolat »
Un savoir-faire ancestral et une innovation constante
Le chocolat artisanal français est le fruit d'un savoir-faire unique, transmis de génération en génération. Les artisans chocolatiers, loin d'être figés dans le passé, innovent sans cesse, explorant de nouvelles techniques, réduisant la quantité de sucre, privilégiant les ingrédients naturels, sélectionnant des cacaos durables et valorisant les circuits courts.
« Nous sommes fiers de perpétuer une tradition séculaire tout en restant à l'affût des dernières tendances », déclare Thierry Lalet, notre Président « Notre mission est d'offrir aux consommateurs un chocolat authentique, savoureux et respectueux de l'environnement ».
La menace des « faux chocolats »
Depuis quelques mois, les « faux chocolats » font leur apparition sur le marché, suscitant l'inquiétude des chocolatiers qui représentent une filière de quelque 2 000 artisans et très petites entreprises, partout en France. Comment comparer ou imiter un produit dont la complexité et la richesse sont uniques ? « Le chocolat est un patrimoine gastronomique français », souligne Thierry Lalet. « Chaque tablette, chaque praline est le résultat d'un travail minutieux, d'une sélection rigoureuse des meilleures fèves de cacao. L’imitation n'a pas sa place dans notre métier. »
Un impact environnemental préoccupant
Si les artisans chocolatiers français s'engagent à minimiser leur impact environnemental en privilégiant les cacaos issus de cultures durables, respectueuses de la biodiversité et des ressources en eau - « Contrairement aux idées reçues, la culture du cacao se fait majoritairement grâce aux pluies, limitant ainsi l'irrigation » -, la CCCF s'inquiète de l'impact environnemental de ces « faux chocolats ». Ces produits, souvent à base d'ingrédients de substitution tels que l'huile de palme, sont très consommateurs en eau. « Je doute que les pépins de raisin utilisés ne soient issus de la filière viticole. Quelle est l’eau utilisée pour la culture des graines de tournesol qui vise à reproduire soi-disant le goût du cacao ? » soulève Thierry Lalet. Reproduire le goût du cacao, utiliser la dénomination « chocolat », c’est trop pour la Confédération. Selon Santé.gouv, peut utiliser la terminologie « chocolat » un produit obtenu à partir de produits de cacao et de sucres contenant, pas moins de 35 % de matière sèche totale de cacao, dont pas moins de 18 % de beurre de cacao et pas moins de 14 % de cacao sec dégraissé. Ce sont ces proportions précises qui garantissent une qualité constante au « vrai chocolat ».
Les ventes de chocolat restent solides en 2024 avec une hausse de +2% en volume par rapport à 2023 en dépit de la pression sur le cours du cacao. 99,3% des foyers consomment au moins 1 fois par an un produit de cette catégorie*.
*Source 2024 : Syndicat Français du Chocolat, d’après KANTAR World Panel (tous circuits)